Truth 3 — Le modèle de systèmes viables

Prophet79
10 min readFeb 9, 2021

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Viable system model (VSM)

La viabilité est la capacité d’un système (organisation, état, entreprise, organe de contrôle, etc …) à maintenir une existence autonome et à survivre via une adaptation dans le temps malgré les changements de l’environnement où son identité persistera à travers un processus d’apprentissage, d’adaptation et évolution.

Le modèle de système viable (Viable System Model) est un modèle dont la structure organisationnelle est capable d’être autonome. Un système viable est tout système organisé de manière à répondre aux exigences de survie dans un environnement en constante évolution. L’une des principales caractéristiques des systèmes qui survivent est qu’ils sont adaptatifs. Le VSM exprime un modèle pour un système viable, qui est une description abstraite de cybernétique de gestion (théorie de la régulation) qui est applicable à toute organisation qui est un système viable et capable d’autonomie.

Dans un «système viable», le système et le sous-système ont le comportement suivant:

  • Il a un but.
  • Il réalise ses tâches.
  • Il capte des informations de son environnement interne et externe.
  • Il coordonne ses activités avec d’autres systèmes.
  • Il maintient un référentiel du passé en ce qui concerne les variables clés.
  • Il planifie ses activités en fonction de sa stratégie.
  • Il s’adapte aux changements de son environnement.

Le modèle a été développé par le théoricien de la recherche opérationnelle et cybernéticien Stafford Beer dans son livre brain of the firm (1972). Avec les travaux antérieurs de Beer sur la cybernétique appliquée à la gestion, ce livre a effectivement fondé la cybernétique de la gestion. La première chose à noter à propos de la théorie cybernétique des organisations encapsulée dans le VSM est que les systèmes viables sont récursifs; les systèmes viables contiennent des systèmes viables qui peuvent être modélisés en utilisant une description cybernétique identique à celle des systèmes de niveau supérieur (et inférieur) dans la hiérarchie de confinement (Beer exprime cette propriété des systèmes viables sous forme d’isomorphisme cybernétique).

Différents systèmes contenus

Niveaux logiques du VSM

Le modèle du système viable (Viable System Model) amplifie la science du contrôle afin d’avoir les conditions nécessaires et suffisantes pour que tout système soit viable. Le VSM (Viable System Model) est basé sur 5 systèmes qui assument un rôle systémique pour gérer des systèmes complexes afin d’atteindre l’équilibre homéostatique d’un système sous contrôle.

Un système viable est composé de cinq sous-systèmes en interaction qui peuvent être mappés sur des aspects de la structure organisationnelle. En termes généraux, les systèmes 1 à 3 concernent le «ici et maintenant» (gestion opérationnelle) des opérations de l’organisation, le système 4 concerne le «là-bas» (gestion stratégique) — réponses stratégiques aux effets des
exigences environnementales et futures de l’organisation. Le système 5 vise à équilibrer «ici et maintenant» et «là-bas» pour donner des directives politiques qui maintiennent l’organisation en tant qu’entité viable (gestion normative).

S1

Le système 1 dans un système viable contient plusieurs activités principales responsables de la fourniture de services et de produits. Chaque activité primaire du système 1 est elle-même un système viable en raison de la nature récursive des systèmes tels que décrits ci-dessus. Celles-ci concernent l’exécution d’une fonction qui met en œuvre au moins une partie de la transformation clé de l’objectif de l’organisation.

Implémentation : Activités primaires, les responsables de la production des produits ou services envers l’environnement impliqué par l’identité de l’organisation définie par la gestion normative pour s’assurer qu’elle maximise sa proposition de valeur.

S2

Le système 2 représente les canaux et organes d’information qui permettent aux activités principales du système 1 de communiquer entre elles et qui permettent au système 3 de surveiller et de coordonner les activités au sein du système 1. Représente la fonction de planification des ressources partagées à utiliser par le système 1, résolution du conflit entre le système 1.

Coordination : Un système viable a également des systèmes en place pour coordonner les interfaces de ses fonctions à valeur ajoutée et les opérations de ses sous-unités principales. En d’autres termes, une coordination est nécessaire entre les fonctions à valeur ajoutée ainsi qu’entre les activités primaires intégrées afin d’optimiser et de réaliser une synergie, une optimisation et une synchronisation afin de maximiser la potentialité et la capacité du système.

S3*

Fonction principale du système 3* est d’obtenir le fonctionnement des systèmes 1 en s’assurant qu’entre S1 et S3 les informations sont complètes, les informations qui ne parviennent pas au système 3 (responsabilité) via le canal normal sont:essentiellement la fonction d’audit (audits de qualité, études de travail, enquêtes spéciales).

S3

Le système 3 représente les structures et les contrôles qui sont mis en place pour établir des règles avec les ressources, les droits et les responsabilités du système 1 et pour fournir une interface avec les systèmes 4 et 5. Le système 3 représente une vue d’ensemble des processus à l’intérieur du système 1, fournit des objectifs, attend la responsabilité de la performance du système 1 (capacité, potentialité, efficacité), négociation des ressources.

Contrôle : C’est le canal de la gestion opérationnelle par lequel les ressources sont négociées, les instructions et les objectifs de la gestion hiérarchique directe sont émis et les rapports de responsabilité remontent pour garder la gestion au niveau méta en contact avec les événements. La fonction de contrôle a besoin de l’assurance que les rapports de reddition de comptes qu’elle reçoit reflètent bien l’état des activités principales au moyen de ses services de validation.

S4

Système 4 — Les organes qui composent le système 4 sont chargés de regarder vers l’extérieur, l’analyse environnementale, la stratégie, la planification et l’innovation et de surveiller comment l’organisation doit s’adapter pour rester viable.

Intelligence : La gestion de la fonction de renseignement par le service de gestion stratégique est le lien bidirectionnel entre l’activité principale et son environnement externe. L’intelligence est fondamentale pour l’adaptabilité; fournit à l’activité principale une rétroaction continue sur les conditions du marché, les changements technologiques et tous les facteurs externes susceptibles d’être pertinents pour elle à l’avenir; deuxièmement, il projette l’identité et le message de l’organisation dans son environnement. La fonction de renseignement est fortement orientée vers l’avenir. Il s’agit de planifier la voie à suivre à la lumière des changements environnementaux externes et des capacités organisationnelles internes afin que l’organisation puisse inventer son propre avenir (au lieu d’être contrôlée par l’environnement), créer un nouveau paradigme industriel, élever son potentiel, fournir des opérations conseils de gestion concernant l’adaptation.

S5

Le système 5 est responsable de la politique, de l’identité et des décisions d’autorité ultime au sein de l’organisation dans son ensemble afin d’équilibrer les demandes des différentes parties de l’organisation et de diriger l’organisation dans son ensemble.

Politique : La fonction d’élaboration des politiques gérée par le service de gestion normative assure la fermeture du système dans son ensemble. Les principaux rôles de la politique sont de clarifier l’orientation générale, les valeurs et le but de l’unité organisationnelle; et de concevoir, au plus haut niveau, les conditions de l’efficacité organisationnelle.

Association à un cockpit des systèmes

Du point de vue de la gouvernance systémique, le schéma directeur de l’architecture du système doit consister en un modèle de gouvernance basé sur un cadre de modèle de système viable (VSM) qui sera utilisé pour l’efficacité de la gouvernance et le diagnostic associé à un cockpit de système pour permettre une adaptation, une viabilité, une résilience et un potentiel efficaces.

En plus des sous-systèmes qui constituent le premier niveau de récursivité, l’environnement est représenté dans le modèle. La présence de l’environnement dans le modèle est nécessaire comme domaine d’action du système et sans elle, il n’y a aucun moyen dans le modèle de contextualiser ou de fonder les interactions internes de l’organisation.

Un système doit être régi en permanence; orienté, adapté et transformé pour être durable, survivre (viable), résilient, atteindre un potentiel maximal, se développer et atteindre ses objectifs. Ceci est possible lorsqu’il y a :

  1. Compréhension claire de la structure et du comportement du système: objectif, fonction, éléments, relations et propriétés.
  2. L’adaptation n’est possible qu’avec une structure de gouvernance efficace en place qui permet une adaptation continue et assure l’efficacité, l’efficacité, la durabilité et la viabilité du système.
  3. Un pilotage efficace n’est possible qu’avec un cockpit systémique qui indique le cap défini par le système, les objectifs, les variables clés, l’état réel du système, le diagnostic de l’efficacité de la gouvernance, les initiatives pour s’aligner sur le cap défini, les modèles de l’organisation.
  4. Un pilotage efficace ne peut être obtenu qu’avec un retour d’information correct: l’action correcte pour corriger la trajectoire actuelle du système: aborder en permanence la durabilité et l’efficacité.
  5. Une direction efficace implique la capacité à tirer des leçons des tentatives de direction précédentes pour éviter de répéter des conditions dommageables ou appliquer réellement l’expérience pour amplifier les améliorations.
  6. Une direction efficace n’est efficace que lorsque la tour de contrôle contient des variables essentielles associées à l’état de l’objectif.
  7. Un pilotage efficace signifie être en mesure d’aborder une forme efficace d’adaptation et des objectifs: identifier les opportunités de transformation (nouveau paradigme industriel) et / ou les initiatives d’innovation.

Utilisation pratique du modèle

Gestion normative (S5)

Aussi gestion de la politique et de l’identité. [Développer l’entreprise]

D’un point de vue contextuel (cybernétique de gestion), le but de la gestion normative est la définition efficace des fonctions de gestion et l’assurance de l’efficacité de ces fonctions compte tenu des conditions environnementales changeantes afin de maintenir la viabilité.

Les éléments à fournir pour ce système sont:

  • Étique, identité et vision
  • Objectifs stratégiques
  • Principes d’opération
  • Procédures de travail

Gestion stratégique (S4)

Aussi gestion du développement et de l’intelligence. [Changer l’entreprise]

Du point de vue du la gestion cybernétique, la gestion stratégique est orientée vers l’avenir et l’extérieur. La gestion stratégique en matière de gestion cybernétique (système viable 4) adopte une perspective «à l’extérieur et ensuite» qui regarde la situation dans son ensemble et à plus long terme.

Les éléments à fournir pour ce système sont:

  • Business plan et autres
  • Analyses
  • Stratégies
  • (Projets)

Gestion opérationnelle (S3)

Aussi gestion de l’optimisation et exercice de contrôle. [Opérer l’entreprise]

La gestion des opérations concerne principalement la planification, l’organisation et la supervision (États et variables clés du système)dans les contextes de production, de fabrication ou de prestation de services. En tant que tel, il est axé sur la livraison, ce qui garantit qu’une organisation transforme efficacement les intrants en extrants de manière efficace. Les intrants eux-mêmes pourraient représenter n’importe quoi, des matériaux, équipements et technologies aux ressources humaines telles que le personnel ou les travailleurs.

Les éléments à fournir pour ce système sont:

  • (Projets)
  • (Tâches)

Méthode SAC (Cycle de gouvernance)

Méthode pour le renouvellement de la viabilité

À chaque mis à jour majeur des objectifs, de environnement, ou de l’état du système, la méthode Système -> Adaptation -> Contrôle doit être effectué, les objectifs peuvent être revus tout comme des mesures adaptative peuvent être prises.

Autre possibilité de cycles gestion de projet

Un contrôle de la viabilité, une justification des mesures adaptatives doit être mis en place pour assurer l’intégrité d’une mis-à-jour.

Les comptes-rendus du contrôle de système viable devrait être archivés à côté de la modélisation pour un système précis. Cela dans le but de voir les décisions précédentes.

Compte tenu de la complexité de l’initiative du système, il est essentiel que l’initiative d’adaptation soit conçue de manière à inclure la rétroaction, ses variables essentielles et les états d’objectifs pour permettre un suivi et un paramétrage efficace. Il est fondamental pour l’apprentissage continu et la compréhension de l’efficacité et de l’émergence possible de conséquences involontaires que les initiatives soient documentées.

La mise en œuvre de l’initiative d’adaptation doit être régulièrement surveillée, évaluée et révisée, à la fois en termes de validité des hypothèses sous-jacentes et de pertinence de l’intervention de l’initiative, y compris leur efficacité, leur efficience et leur utilité globale (Si cela est de la maintenance, de la survie, de l’évolution, une matière d’homéostasie ou encore une question de synergie). Le cadre de suivi et d’évaluation doit être développé pour garantir des buts, des objectifs et des mesures de sortie clairement formulés ainsi que la disponibilité de données de bonne qualité obtenues via un cockpit système.

En rouge, le procédé est similaire à la méthode SAC, en vert la gestion de la viabilité en particulier, l’évolution et la maintenance de la stabilité des variables clés (homéostasie) changera environnement d’opération qui à son tour peut dire qu’il y a une menace à la survie (au maintien de la viabilité du système). Cela correspond à la gestion stratégique, système 4 (gestion du «là-bas»).

Le contrôle de la viabilité dans la méthode SAC, doit impérativement mentionner le changement des clé de la variabilité, la gestion des ressources qui s’apparente aux à la gestion des systèmes 1 soit le système 3.

La viabilité doit s’accorder sur le plan de la gestion normative.

Citations:

“Seulement la différence peut absorber la différence.” (Ashby, 1957)

«Tout bon régulateur d’un système doit être un modèle de ce système» — c’est vrai (Conant et Ashby, 1981)

Sources:

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